Il y a deux écoles Indiana Jones : celle qui vénère le premier et le temple maudit encore plus; et celle qui vénère le premier et la dernière croisade encore plus.
Faisant partie de la seconde école, considérant le scénario de la dernière croisade comme un modèle tous genres confondus; et adorant le personnage d'Indy brillamment confronté à son père (et dont les propres défauts ressortent d'autant plus par effet miroir); Bref, disons le en deux mots :
JE SUIS ECOEURE
Ce n'est pas Indiana Jones 4, c'est Allan Quatermain 2. Tout est absolument plus que bidon dans ce quatrième opus, et j'emploie ce terme pour ne pas rentrer dans l'analyse : contrairement au 3, ce n'est pas un scénario modèle, mais un modèle de scénario (étapes attendues, héros face à l'épreuve, climax, résolution et basta), les personnages sont d'une crétinerie exemplaire (merci Shia Lebeouf de démonter par ta simple présence la magie Indy), et l'enjeu primordial du fond de l'histoire (fond mais pas très profond non plus) c'est la famille qui doit se recomposer (voir cette fin grotesque où Indy se marie - pour ceux qui l'avaient pas vu, remerciez moi ça vous fera économiser 9€).
Car tout le reste n'est que foutaise : communistes pour coller à la guerre froide, mais parce que ce sont des méchants bien décalqués sur les nazis des précédents opus; les motivations de Cate Blanchett qui s'arrêtent au simple archétype (ouh la vilaine stalinienne, elle veut posséder le monde !); et la cerise sur le gâteau : le crâne de cristal n'est autre que celui d'un extraterrestre (roswell, c lui) qui fait partie d'une famille qui l'attend sous une pyramide maya, famille qui 500 auparavant a apporté aux hommes l'agriculture, l'irrigation ... bref, le savoir.
Ben tiens ! Ca ne vous rappelle pas un certain Ron Hubbard, père de la scientologie ? Je veux bien qu'on revienne à l'âge d'or de la SF, mais là quand même... c'est un peu abusé...
Le pire dans tout ça, au delà de toutes les actions qui ne sont pas crédibles une seule seconde (j'ai pas dit réalistes, j'ai dit crédibles), de la mauvaise réalisation (et je suis pourtant un fan de steven - il n'a jamais rien fait d'aussi mauvais); c'est que ce prétexte d'extraterrestre ne sert à que d'alle. Au moins le St Graal à la fin du 3 servait à sauver Sean Connery, et par là même à résoudre l'intrigue principale d'un père fuyant un fils.
Du flan, du flan, du flan. Désolé Moune, à force de te contredire, on va avoir l'impression que ça me fait plaisir, mais là, il fallait bien exposer une contre vérité.