CERVEAU ZERO

Juin 2005, la Broken-Team lance le casting de son troisième court-métrage de fiction : CERVEAU ZERO.

Voilà déjà plusieurs années que Maxime Gausset cherche à réaliser cet étrange petit film.
Pour vous donner une idée du sujet voici le synopsis :

« Même s’il a l’apparence d’un jeune homme d’une trentaine d’années, Cerveau Zéro ne se considère pas comme un être vivant. C’est plutôt une machine spécialisée dans l’analyse des données. Une sorte d’arme psychique ultra perfectionnée qui, dans un premier temps, observe ses victimes en notant chacun de leurs faits et gestes puis qui construit leur profil psychologique pour les percer à jour. Le moindre mouvement, la moindre parole déclenche en lui un processus d’analyse fascinant. Il lit en nous comme dans un livre ouvert.
Cerveau Zéro est un être brillant et il le sait. Sa mégalomanie va le pousser à nous faire une démonstration de son talent, durant une soirée : son terrain favori pour ses expériences.

Cerveau Zéro va prendre en chasse trois personnes:

Nous pénètrerons l’inconscient des deux premières victimes avec une facilité insolente, découvrant des périodes secrètes de leur passé comme autant de scènes tirées d’un film de fiction. Ainsi, Cerveau Zéro se nourrit avec délectation de leurs névroses et se conforte dans son statut d’être supérieur.

Seulement, la troisième victime posera un problème de taille. Cerveau Zéro, au comble de l’excitation, a baissé sa garde. La femme qui se trouve devant lui semble inattaquable. Sa gestuelle émet des signaux contradictoires. Cerveau Zéro ne le sait pas encore mais il a en face de lui son pire cauchemar. »


Repérage, organisation de l’équipe, casting, recrutement, demande d’autorisation, découpage, le travail ne manque pas.

Voici quelques images du story-board :

L'équipe technique ainsi que le casting sont maintenant bouclés!!!

Voici la note d'intention du réalisateur:


"Fils de psy, j’ai baigné très tôt dans l’univers fascinant et obscur de la psychanalyse. Une véritable religion moderne. Ses « pratiquants » vouent, pour la plupart, un culte dérangeant pour l’œuvre de Sigmund Freud. Durant mon adolescence, par curiosité ou peut-être par mimétisme, je me suis aventuré dans les nombreux écrits de ce « grand homme.» Il faut bien l’avouer, j’ai mis un moment à comprendre de quoi il s’agissait et je suis persuadé, encore aujourd’hui, de ne pas avoir saisi la moitié de ce que j’ai appris. On ne s’improvise pas psychanalyste.

Cet homme qu’on pourrait comparer à Einstein afin de mettre en parallèle l’univers et l’esprit, a influencé toute la médecine moderne. Si nous en sommes arrivés là c’est grâce à lui ou par sa faute.
Il a passé une partie de sa vie à rectifier le tir. Je veux dire par là qu’il y a une différence incroyable entre ses premiers écrits (au moment où on en était qu’au balbutiement théorique) et ses écrits les plus récents.

C’est justement dans ses premiers écrits que l’on peut déceler une manière de travailler très empirique. Il est effrayant de voir comment Freud s’évertuait à classer les symptômes par groupes et par corrélations et de ranger ses malades dans des petits tiroirs avec un numéro pour chaque pathologie. Comme si l’on pouvait faire le même tableau que les composants chimiques concernant l’inconscient. Loin de moi l’idée de faire l’impasse sur l’avancée pharaonique que la psychanalyse a apporté à notre société mais j’aimerais traiter à l’aide de ce court métrage de ce côté empirique et fortement désagréable de la psychanalyse dans son ensemble.

Le personnage principal, qui donne son nom au film, est le produit parfait d’une telle manière de penser. Une sorte de mutant des temps modernes à la logique implacable. Pour ce jeune homme chaque être humain s’apparente à une carte du génome humain que l’on peut, avec un peu de patience, déchiffrer dans son ensemble. Pour se faire j’ai utilisé l’une des sciences les plus critiquables que je connaisse: la morphopsychologie. Pour ma part, c’est, à peu de chose près, ce qu’on pourrait appeler « l’étude du délit de sale gueule. » Mais elle est, dans un contexte cinématographique, bien utile puisqu’elle se base sur le visuel. Alors faisons un grossier raccourci et imaginons qu’il est effectivement possible de percer à jour l’inconscient des individus rien qu’en étudiant leurs faits et gestes. La mise en pratique de cette science expliquée par un érudit en pleine activité pourrait donner naissance à des séquences intéressantes dans une œuvre de fiction. C’est ce à quoi devrait ressembler ce film : un enchaînement incessant d’analyses des images perçues par le personnage, décortiquant avec conviction chaque fait et geste de ses « victimes » et dérivant vers des théories certes farfelues mais passionnantes. Avec au final, une remise en question de ses principes, bien sûr.
Voilà pour le fond. Seulement tout ceci n’est qu’un prétexte pour en arriver à la forme, point crucial de ce film. J’aimerais élaborer une mise en scène hybride voire expérimentale pour conter cette anecdote. « Hybride » parce que proche du vidéoclip et « expérimentale » parce que ne respectant pas les codes de la mise en scène classique.

Je m’explique :
Tout d’abord un morceau musical unique accompagnera l’intégralité du film. Un morceau utile pour décrire les stades d’excitation de Cerveau Zéro. Un morceau en montée constante, jalonnée de paliers « d’ivresse », comme un acide, avec peut-être de temps à autre, des accalmies suivies de poussées d’adrénalines violentes. Rien de mieux que de la musique jungle ou break beat pour illustrer un cerveau en pleine ébullition. Je pense à quelque chose comme un morceau de Roni Size, d’Aphex Twin, d’Autechre ou les rythmes hypnotiques d’ Interlope . Au final il ne s’agira plus vraiment de musique mais plutôt de sons soulignant chaque observation du personnage principal. Car le rythme sera basé sur le montage image : c'est-à-dire, essentiellement sur la vision subjective de Cerveau Zéro.

Ensuite, concernant le travail sur le montage, il faut s’attendre également à quelque chose d’assez agressif. Pour imaginer ce que ça pourrait donner à l’image je vous encourage à regarder de près les mouvements de l’œil humain quand il observe plusieurs formes en mouvement : Tout n’est que vitesse, nervosité et puis, soudainement, une cassure dans le rythme, un panoramique furtif et un retour en arrière. L’œil ressemble à une machine ultra perfectionnée captant les moindres détails de ce qui l’entoure. C’est cette impression qui doit ressortir du montage : des panos dynamiques, on se stabilise une fraction de seconde sur un détail (une chemise, une cravate) puis la caméra va chercher autre chose dans la seconde qui suit. Si un détail nous intéresse (par exemple une main qui allume une cigarette) la caméra se focalise, puis nous repasse l’action au ralenti, puis plusieurs fois en accéléré. Il faut garder en tête que cette rhétorique visuelle sera accompagnée d’une piste sonore qui lui correspond. Même les mouvements de caméra produiront des sons. Cette méthode de montage psychédélique a déjà été approchée dans les films d’Arronofski, dans les clips vidéo réalisés par Chris Cunningham ou encore dans les films d’Oliver Stone ou de David Fincher.

Ajoutez à ça une voix off incessante décrivant ce que l’on voit à l’écran pour le décrypter à une vitesse extravagante. Dans l’idéal, ce surplus d’informations (Image, langage, son, musique) devrait produire un effet hypnotique sur le spectateur.
Et c’est là qu’intervient la partie la plus visuelle du film: la pénétration des esprits. Cette partie requiert un travail d’effets spéciaux conséquents puisqu’il s’agit de recréer visuellement l’inconscient des « victimes » mais également un mouvement de caméra qui passerait de l’extérieur à l’intérieur de leur crâne. Pas la peine de copier une énième fois le générique de Fight Club ; J’imagine quelque chose de plutôt symbolique : dans une brume parcourue d’éclairs furtifs, des images défilent comme des fenêtres se mouvant librement dans l’espace. Chaque fenêtre ouvre sur une séquence souvenir filmée en point de vue subjectif au grand angle (voire fish-eye.) Des minis court métrages dans le court métrage, de petites saynètes ne dépassant pas les 10 secondes. Chacune d’elles nous éclaire sur l’esprit que nous sommes en train d’explorer.
Je suis sincèrement persuadé qu’un tel court métrage peut représenter un réel intérêt pour le public. Je le crois original, ludique et pertinent."

Liste de l'équipe technique:

Réa: Maxime GAUSSET
Assistant réa: Julien SAVES
Chep Opérateur: Romaric NEREAU
Cadre: Florent GUIMBERTEAU
Régie: Miguel ABLANCOURT et Gaël ANDRE
Déco: Jean-Baptiste GLEIZES
Accessoiriste: Agnès CONAN
Electro:Adrien SPANGHARO
Equipe son : Nicolas DESPLATS et Emmanuel GOHIER
Script: Ilona POPOVITCH
Maquillage: Gwendoline LATUSEK

CASTING:

Cerveau Zero: Emni Blakcori
Femme Mystère: Laure De Butler
Homme Cravate: Franck Gally
Fille timide: Camille Wodling
Petit ami: Karl E Landler
Père: Vincent Wallez
Mère: Valérie Maryane


et voici les deux acteurs principaux:

Cette semaine, petite séance de repérage sur le lieu qui accueillera l'équipe de tournage pour toutes les séquences se déroulant pendant la "Zero-Party."
Les platines du DJ sont déjà là mais il y a du boulot à la déco et il va falloir remplir tout ça avec une trentaine de figurants.
Cliquez sur les images!!

Petit panoramique des locaux:


Totalement à gauche c'est notre Romolo national (chef op):


Le réa dubitatif:


Un petit coin fort sympathique pour installer la régie:





.

Enfin, le tournage de Cerveau Zéro débute le 3 Octobre 2005 et se termine 7 jours plus tard.
L'équipe a vraiment fait un très bon boulot et grace à Jean-Baptiste (déco) vous avez même droit à un compte rendu photo!!

Séquence de la Zéro-Party:

Un gros travail au niveau de la déco, admirez le plateau:


Romaric, notre chef op,toujours occupé:


L'équipe absorbée par le visionnage de la prise précédente:


Installation du travelling pour un résultat loin d'être bancal:


Le réa et l'acteur principal discutent et voilà l'homme clap:


L'acteur en plein trip:

Séquence de la chambre noire:

Emni (cerveau zero) perdu dans le néant:



L'assistant réa l'y a rejoint:



L'envers du décor (au sens littéral):



Ouais le cinéma, un boulot éreintant:

Séquence du balcon:

Encore un joli décor, MERCI JB!!! :


L'équipe passe un mauvais moment, on a 2H de retard (edit assistant-réa : même pas vrai) et le réa n'est pas satisfait:


Et le Chef Op devient fou!! KILL! KILL!:


Séquence des souvenirs tournée les deux derniers jours:

Scène très hot entre Karl et la caméra:


Julien (assistant réa) fait doublure lumière...
Pour vous lequel fait le plus peur?:


Le réa en pleine discussion avec son acteur favori:


Scène de la salle a manger.. Ambiance familliale:


Mise en place d'un plan souvenir... Florent (cadreur) en grande discussion avec Manu (perchman):

Et voilà... Nous sommes en 2006 et le montage image de C.Z. est pratiquement bouclé.
Voici quelques images pour vous faire patienter...

CZ observe la soirée et cherche une victime potentielle :


le face à face inévitable :


CZ en proie au doute... perdu dans sa tête :



Le regard du bourreau et un salaryman désoeuvré :


Les effets spéciaux en cours d'élaboration grace à Sébastien Desmedt:


Si vous désirez découvrir un peu mieux le travail de Sébastien rendez-vous à www.kyteo.net , vous y trouverez différents travaux de trucage numérique et quelque vidéos plutôt intéressantes.

Si vous avez eu le courage de lire la note d'intention du projet, vous aurez compris a quel point la musique tient un rôle prépondérant dans ce court-métrage; aussi la Broken-team a-t'elle décidé de faire appel a Jean-Baptiste Rasigade pour le score du film. JB est aussi conu sous le nom de Locoseed et prépare actuellement la sortie d'un premier album sous un label Lyonnais et fait également partie du groupe A Fond'Calle.

Grâce à lui la composition de la musique est maintenant terminée et le film prend une toute autre couleur.

Quelques photos d'une séance de travail:

la station de travail:


Un matériel dur à apprivoiser:


Il a pas l'air comme ça mais en fait il est vraiment doué (arf! arf! arf!):

Samedi 7 janvier, la Broken-team s'est occupée de l'enregistrement de la voix off.
Une petite journée passée dans un studio digne d'une vieille salle d'enregistrement Jamaïcaine des années 60. (les branchements des patchs que j'ai vus là-bas n'existent plus à notre époque!!) Encore merci à l'E.S.R.A et ses passionants élèves passionés!

Dernière ligne droite pour le nouveau court-métrage de la Broken-team...
A 48 Heures de la projection, nous finalisons le mixage...
Des journées épuisantes et des nuits de cauchemars mais le moral est bon.

Deuxième enregistrement de voix off, cette fois-ci c'est Laure De Butler qui s'y colle:


Une table de mix, un Mac et deux écrans.
Finalement il ne faut pas grand chose pour faire du cinéma:



Pour Karim, c'est toujours plaisant une petite pizza froide au réveil...


Un réalisateur fatigué mais heureux:




Simon le mixeur fou!!:

En attendant que le film soit disponible sur le site (une fois qu'il sera remanié de fond en comble), il est visionnable sur Webciné avec "La Part des Anges" :
http://www.webcine.org/welcome/index.php?

Pour visionner le film cliquez ici.

Le film est visionnable aussi sur Ciné Courts : Cerveau Zéro.

Venez soutenir le film sur ciné-courts!!!!!
Donnez lui une note et un commentaire!
sur: www.cine-courts.com

Cerveau Zero est maintenant visionnable sur votre PSP pour ceux qui en ont une.
Vous le trouverez sur le DVD (UMD) fourni avec le journal PSP MAG!

Cerveau Zéro continue son chemin et envahit la rubrique "Mad In France" de Mad Movies.

Cerveau Zéro sera diffusé au festival du court-métrage de Saint Maur le Samedi 14 Octobre !!


Pour plus de renseignements:
http://www.saint-maur.com/festival/default.htm

Nous revenons bredouille de ce festival ma foi fort sympathique et nous en profitons au passage pour saluer notre amie de l'Association Mille Visages, Uda Benyamina, qui a reçu le prix d'interprétation féminine pour son film "Paris Vs Banlieue".

en surfant sur le net, j'ai trouvé ça, sans doute un fan...

http://www.loftv.com/index.php3?affich=detail&idfilm=2817

Cerveau Zéro est maintenant visionnable sur:

www.mouviz.com

et les critiques sont bonnes (y en a qu'une... Arf!)

Encore quelques critiques interessantes sur le film sur www.mouviz.com

et une nouvelle plateforme de diffusion: SFR JEUNE TALENT

Votez! votez!

Le film participe actuellement au 2ème concours Libre Courts.
Vous voulez nous soutenir, venez votez pour nous.

Il a aussi été sélectionné pour le marché du film du Festival de Clermont Ferrand.

et non pas des moindres, il est projeté ce samedi soir à la
MJC Louis Lepage
36 BD Gallieni
94130 Nogent-sur-Marne